family can be a bitch, so can i . DJAZZ

J’ai ouvert mes grands yeux bleus ce matin, et je me suis dis :Gosh, ma vie est un enfer. Je suis jolie, adorable et j’ai une carte américan express sans limite, mais je suis coincée dans cette petite ville. Je n’ai rien fait pour mériter ça! Oh, je m’ennuie de Montréal, de Madeleine et Alice qui me suivaient toujours un pas en arrière, se pâmant devant le nouveau sac venu directement d’Italie que j’avais commandé la veille. Je m’ennuie de leurs coupes de cheveux qui s’accordaient toujours à celles des mannequins de Chanel de la prochaine saison. Toujours à l’avant-garde. Le total contraire de toute cette ville qui semble être figée dans le temps à la mode d’il y a deux ou trois ans. Pourquoi vous croyez que je porte des lunettes à longueur de journée ? Pour ne pas voir les atrocités que ces gens utilisent comme vêtements. J’en aurais fait don à une œuvre pour démunis il y a une ou deux éternités si s’avait été mon choix. Au moins pour ne pas faire subir ces horreurs aux yeux des autres. Et vous viendrez dire que je suis égoïste après ça!

Je finis par me lever, pour enfiler ma robe de chambre en soie. Je déteste ne rien avoir à faire de ma journée. Je prends le maximum de temps pour me préparer, brosser mes cheveux, appliquer un peu de rouge à lèvre. Choisir quoi mettre. Ça me prend un temps fou, mais c’est déjà mieux que de sortir de ma chambre pour réaliser que je suis perdue en pleine campagne. Je respire un bon coup, essayant de ne pas y penser.

Me reste que ma partie préférée. LES SOULIERS! J’ouvre mon placard, pour me faire ensevelir sous une montagne de petites merveilles. J’en viens à les trier pour chercher ma paire d’escarpins rouges et SACRILÈGE! Il en manque un. Un magnifique soulier vernis sans son autre moitié, son inséparable! Je crois que je me sens faible.

Je descends les escaliers en courant, hors de souffle, je regarde Djazz qui mange innocemment son petit déjeuner. Je lève mon escarpin orphelin bien haut d’un air menaçant.

« Lip ! Où est passé mon autre soulier ? Il était là l’autre jour. Et c’est soi toi ou ton frère qui l’a bougé. Cette paire a fait un allé simple de Moscou, Dis-moi où tu l’as caché!! »

Je suis plus que sérieuse, et même si je réalise avoir l’air d’une vraie folle à m’énerver pour un soulier, ce ne sont pas des blagues. Je veux mon soulier un point c’est tout. Il était là il y a deux jours. Et il est hors de question que ce soit moi qui l’ait égaré. Je n’ai JAMAIS au grand jamais perdu un soulier. Sauf si c’était volontaire, bien sur, lorsque j’avais 6 ans et que ma mère ne voulais pas m’en acheter plus d’une paire par semaine. Bref, je m’égare un peu. Non ?

>< Qui aime bien, châtie bien ><

T'as vu comment Cherie est ... superficielle et franchement exubérante? Mais arrêtes, ouvres les yeux, elles est vachement bon... STOP! Avan même que d'envisages d'aller plus loin, je te rapelles que c'est notre "cousine". Rabat-joie, même si c'était une amie t'y toucherais pas. Même si c'était une none tu te la taperais Jaden...

C'est à ce moment que Cherie décida d'entrer dans ma chambre, ouvrant violement la porte : Regardez mes nouvelles chaussures venues directement de Russie, par l'un des plus grand créateur en vogue! Sous la surprise, je tendis les jambes, ce qui eu pour effet de faire tomber ma chaise en arriere, me retrouvant sur le sol. Mon frère eclata de rire, précipitament suivit de Cherie. Bah Djazz, je te fais autant d'effet? Va falloir t'y faire, on vit dans la même maison. Nouvelle crise de rire de la part des deux personnes se trouvant dans ma chambre. Je me releva en n'ayant qu'un seul mot en tête : vengence.Je suis sûrement un brin suceptible mais je fis cette nuit là, une chose que Cherie ne me pardoneras jamais...